Femmes et Aïkido

1/7/14

Source Aikido.com


 

L’aïkido est certainement l’art martial le plus adapté aux femmes.

Sa pratique ne nécessite pas l’utilisation de la force physique et son efficacité repose sur le déplacement, le placement, l’engagement des hanches, le relâchement musculaire qui permet une meilleure circulation de l’énergie : le ki*.

L’aïkido est un art martial japonais, mais c’est en occident que les femmes s’en sont emparées, attirées sans doute par son caractère non violent, chorégraphique et pourtant très martial...

N’importe quel mouvement peut être accompli par une femme. Elle ne le fera pas de la même manière qu’un homme. La force physique inférieure à celle des hommes sera compensée par un meilleur déplacement, un meilleur placement, une meilleure vision, une réponse plus adaptée à l’attaque.

Aujourd’hui, un tiers des femmes accède au moins à la ceinture noire et au niveau des 2°/3°/4°DAN (grades supérieurs à la ceinture noire), on observe que les femmes persévèrent davantage que les hommes du même niveau.

*(Le Ki : énergie interne, considérée par la médecine traditionnelle chinoise comme le flux vital)

Quatre femmes "se mettent au tatami" pour vous

Jacqueline, 69 ans, pratiquait le judo quand elle a découvert l’Aïkido avec son mari en 1958. Elle a passé la ceinture noire en 1965 et continue à fréquenter les tatamis, ou si ses chutes avant sont moins enlevées, son attitude fait encore bien des envieux chez les plus jeunes.

• “En Aïkido, on pouvait travailler avec un homme, cela ne posait pas de problèmes et puis les femmes étaient égales aux hommes, ce qui n’est pas évident.”

• “L’homme ne peut pas se servir de sa force physique (...) et il a de grandes chances pour que cette force se retourne contre lui.“

• ”La pratique de l’Aïkido aide à connaître son corps, à en prendre conscience, permet d’avoir une bonne condition physique. Je fais encore beaucoup de choses à mon âge que des gens plus jeunes ne peuvent plus faire. La pratique de l’Aïkido reste une école de respect du lieu, du partenaire.”

Sylvia, 4ème Dan, pratique l’Aïkido depuis 24 ans. Elle a trouvé le chemin d’une relation à l’autre, une activité physique satisfaisante et une certaine manière de poser un regard sur la vie.

• “On peut acquérir une vision plus globale de ce qui se passe autour de soi et on peut prendre plus facilement des décisions pour choisir la solution la plus adaptée dans un contexte d’agression.”

• “La pratique de l’Aïkido permet de redécouvrir son corps. C’est une pratique complète qui sollicite l’ensemble du corps, en plus du cerveau. Les mouvements demandent une énergie, un engagement physique ; les projections nécessitent une certaine dynamique et, au bout du compte, les muscles sont très sollicités. On sent revivre son corps et on se forge une musculature spécifique, les muscles se densifient et il y a indéniablement un effet bénéfique.”

• “N’importe quelle technique, n’importe quel mouvement peut être accompli par une femme. Elle ne le fera pas de la même manière qu’un homme. La masse musculaire n’est pas la même, la tonicité n’est pas la même, l’intensité non plus, mais le déplacement pourra être effectué. Et quelquefois, la force physique inférieure à celle des hommes sera compensée par un meilleur déplacement, une meilleure vision, un meilleur rythme, une réponse plus adaptée à l’attaque.”

Florence, âgée de 34 ans, a découvert l’Aïkido il y a un an et demi, après une expérience du kung-fu et des bleus en arrivant au bureau. Elle y consacre du temps et de l’énergie, progresse rapidement et apprécie beaucoup.

• “ L’aspect self-défense est toujours utile, cela donne tout de même une certaine assurance, de pouvoir se défendre. Avec l’Aïkido, on peut projeter ou immobiliser l’adversaire, sans violence : c’est se défendre intelligemment.”

• “Il y a tout un rituel quand on entre dans un dojo. Les traditions, le respect de l’autre sont très importants. Les gens qui sont gradés sont très disponibles avec les débutants, pour enseigner leur savoir faire, c’est grâce à eux que l’on évolue et que l’on progresse très vite. C’est vrai qu’il y a moins de femmes, mais je ne me verrais pas faire de l’Aïkido uniquement avec des femmes, la mixité est très importante.”

• “ Mon entourage a constaté une évolution de mon comportement, de ma personnalité, ils me voient plus stable, plus heureuse, mieux dans ma peau (...). "

Sandra est journaliste, elle a vingt-neuf ans, pratique l’Aïkido depuis cinq ans et est ceinture noire 1er dan. L’Aïkido l’a aidée à aller vers les autres, vers la vie.

• “Le fait que ce soit mixte était le signe qu’il s’agissait d’un art martial accessible à tous, quels que soient sa taille, son poids. J’ai l’impression que les femmes sont plus favorisées que les hommes parce que l’Aïkido demande de la souplesse et de l’agilité, d’utiliser non pas les muscles des épaules ou des bras, mais vraiment l’investissement des hanches.

• “C’est un art martial qui apporte beaucoup sur le plan humain, j’ai acquis beaucoup de sérénité et de confiance en moi-même. C’est vrai que la façon de pratiquer l’Aïkido est une façon d’être dans la vie. C’est laisser passer, se placer, éviter, et surtout ne pas se confronter physiquement à un adversaire éventuel.”

• “Mieux vaut être un roseau et laisser passer le vent, plutôt que d’être un chêne déraciné pour s’être obstiné à affronter un élément bien plus fort que soi. Je l’ai maintes fois vérifié dans la vie quotidienne. C’est vrai qu’il s’agit d’un art martial qui éduque ma façon de vivre. ”


Source Aikido.com

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