Article provenant du site Aïki-Dojo.fr
Trouvant ses origines en Chine, l’encens a été introduit au Japon au Vle siècle dans le cadre des pratiques bouddhistes. Ce mélange d’éléments aromatiques était brulé non seulement en signe d’offrande mais également pour ses vertus purificatrices.
Kodo – Art japonais de l’encens (crédit photo ?)
Au cours des périodes Nara (710-794) et Heian (794-1185), son usage fut mis en pratique par les nobles, en composant leurs propres mélanges destinés à parfumer leurs palais et textiles. Ils en vinrent même à organiser des concours pour comparer leurs créations.
L’art du kôdô atteignit son apogée à l’époque d’Edo (1603-1868). A cette époque, le goût pour l’encens s’était répandu au delà de l’aristocratie et des guerriers pour toucher également les riches particuliers. Les rencontres autour de l’encens s’apparentèrent alors davantage à un jeu, appelé kumikô, dont les thèmes étaient empruntés aux contes et poèmes classiques. La cérémonie de l’encens en vint à être enseignée par des instructeurs professionnels, issus d’écoles dirigées par des maîtres reconnus. Tout un éventail d’ustensiles et de délicats objets d’art y furent alors consacrés. Vers la fin du XIXème siècle, l’écroulement de l’ordre social féodal, résultant pour partie de l’ouverture du pays à l’Occident et de l’influence qui s’ensuivit, contribua à terme au déclin de maints arts traditionnels japonais, y compris le kôdô. Ce n’est qu’au début des années 60 que les maîtres des deux principales écoles de kôdô (Shino et Oie) recommencèrent à enseigner leur art. Ces dernières années, la résurrection du kôdô au Japon, ainsi qu’un intérêt croissant pour cette discipline à l’étranger, ont abouti à une prise de conscience du rôle que peut jouer l’odorat dans la sublimation du quotidien, dont témoigne le « boom des fragrances » (kaoribûmu en japonais).
Les 10 dix vertus du kōdō :
Maître Souhitsu Issiken HACHIYA (credit photo ?)
Actuel héritier de l’Ecole Shino dont l’origine remonte au XVème siècle, Maître Souhitsu Issiken HACHIYA est le 21ème descendant de sa lignée.
HACHIYA Sensei enseigne dans l’une des deux écoles japonaises les plus réputées en la matière, « The Shino Incense School » qui attache une importance particulière aux règles de bienséance. La cérémonie se déroule en respectant toutes les règles de politesse et le bon usage veut que les participants ne portent rien sur eux susceptible d’exhaler une odeur.
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