Dans le monde de l’Aïkido, il existe de nombreuses façons de pratiquer et de comprendre l’Aïkido selon les pratiquants qu’on rencontre.
Depuis l’époque d’O Senseï la pratique a beaucoup changé. Ces changements ont plusieurs raisons, mais d’une façon générale, le problème majeur est d’avoir séparé la pratique de l’enseignement spirituel ; les enseignements spirituels ne sont plus le vecteur de la pratique, ils sont perçus comme étant une chose séparée d’elle.
Hikitsuchi-Sensei avait coutume de dire : „Le vrai progrès en Aïkido ne passe pas par une focalisation sur le développement des techniques, mais il apparaît lorsque cœur du pratiquant s’ouvre et que la technique n’est plus le procédé mais l’aboutissement. Cela ne peut pas arriver si vous faites de la technique le centre de votre pratique. Le Budo n’est pas la technique”.
On peut ouvrir son coeur à travers la pratique des techniques d’Aïkido. c’est une des raisons pour lesquelles O-Sensei les a appelées kami-waza, techniques issues du divin, du fait que s’ouvrir amène, selon O-Sensei, à unir notre propre Coeur à celui du Divin. Mais il nous faut faire le premier pas dans cette direction (c’est à dire ouvrir notre coeur) des deux côtés ; autant de la part du pratiquant que de celle de l’enseignant. Comment ouvrir son cœur peut-il devenir une intention première si nous ne voulons pas découvrir l’Aïkido comme expression de l’amour universel et inconditionnel tel qu’O Senseï l’a défini ?
C’est impossible tant que l’Aïkido est pratiqué de façon dualistique – c’est à dire en recherchant la supériorité technique sur/contre quelqu’un, comme par exemple à travers le concept de self-défense ou dans le sport, ou alors comme quelque chose d’extérieur à soi, une technique qui doit être perfectionnée et récompensée par des grades, induisant ainsi la compétition et la comparaison à l’autre…
“L’Aïkido est misogi,.. misogi est Aïkido” O-Sensei.
Pour aller plus loin encore, l’Aïkido de O-Sensei n’est pas mis en jeu en tant que réaction à une attaque. Le geste d’attaque est appelé en amont et la connection est établie par tori avant même d’avoir commencé ! Dans l’idéal, les deux corps sont unifiés dans un même mouvement .
Ki-no-Nagare Aïkido essaye d’être aussi congruent que possible vis à vis de la pensée philosophique et spirituelle qu’on trouve dans les écrits et les propos du fondateur.
Par exemple, O-Sensei a clairement établi que la pratique de l’Aïkido doit être pour moitié Bu et pour l’autre moitié Bun comme les deux tranchants de la Sainte Epée Tsurugi, – une métaphore utilisée par O Senseï pour exprimer la dynamique de l’Aïkido. Ainsi, par l’étude et l’écoute, à Ki-no-Nagare nous pratiquons pour rapprocher l’Aïkido de tous les aspects de l’Univers et de la Vie.
Indications pour la practique d’Aïkido
Le Dojo: lieu où l’on pratique la Voie
“Do” signifie “voie” (intention, cheminement, progression…). Dans la tradition japonaise, Do – la Voie – s’entend comme un cheminement, un développement personnel.
La Voie développe tous les aspects de l’être humain. C’est un voyage vers soi-même. Elle révelle l’être véritable.
Le terme Dojo signifie “le lieu où l’on pratique le Voie”. Appartenir à un Dojo, c’est appartenir à la Voie elle-même.
Article provenant du site:Ki-no-Nagare Aïkido Dojo